Cela fait près de trente ans que ce duo unique composé d’une chanteuse et d’un guitariste de jazz enchante le monde entier, charme le cœur des amoureux, emporte le respect des spécialistes du jazz et laisse les guitaristes sans voix.
A la ville et à la scène, le guitariste Tuck Andress et la chanteuse/arrangeuse Patti Cathcart peuvent tout d’abord sembler constituer un drôle de couple. Le contraste de leurs personnalités prend bien vite le dessus sur la différence évidente de leur couleur de peau. Alors que Patti dégage la grâce délicate et puissante de la chanteuse de gospel, Tuck semble avoir le cerveau en feu, anticipant les milliers de décisions à prendre et à communiquer à ses dix doigts durant le déroulement d’un concert. Etant donné la virtuosité et la complexité des parties de guitare de Tuck, la plupart des gens sont surpris d’apprendre que Patti est en réalité la compositrice, l’arrangeuse et la productrice du duo. Sans même sourciller, Tuck résume : « Patti écrit et arrange ; moi je suis simplement l’orchestre ».
Tuck et Patti ont tous les deux eu la chance de naître dans des familles où toutes sortes de disques passaient sur les platines. Le père de Tuck avait été leader d’un groupe de jazz au lycée et Tuck subit également l’influence de sa grande sœur qui suivait des études de piano classique. « Je ne me rendais absolument pas compte que je bénéficiais d’une merveilleuse éducation musicale qui me servirait tout au long de ma vie » Tuck prit aussi des leçons de piano et commença à prendre conscience de son amour pour la pop.
Patti, elle, semble être née en chanson. « Quand j’étais petite fille », se rappelle-t-elle, « au lieu de parler, je chantais tout ce qui me passait par la tête, mes commentaires sur la vie. Beaucoup de membres de ma famille chantaient. J’ai commencé à chanter à l’église où j’ai mené le chœur des enfants à l’âge de dix ans et celui des adultes avant d’avoir seize ans ». Patti étudia également le violon classique durant onze ans et s’investissait à l’école dans les chorales, les comédies musicales et différentes formations. Durant les années 60, elle se produisit avec beaucoup de groupes de rock et de jazz sur la scène musicale mythique de San Francisco. Elle assista également à d’innombrables concerts des plus grands noms de l’époque du rock, du blues, du gospel et du jazz.
« C’était en partie ce qu’il y avait de merveilleux dans le fait de grandir dans la baie de San Francisco », se souvient-elle « Je ne me suis pas contenté d’écouter et d’apprendre. J’ai pu voir en chair et en os un véritable who’s who de tous les styles musicaux : Tennessee Ernie Ford, Leonard Bernstein, Josephine Baker, les Beatles, Leontyne Price, Howling Wolf, Ella Fitzgerald, Sun Ra, Aretha Franklin accompagnée de Ray Charles et Billy Preston, Roland Kirk. Je pourrais continuer comme ça longtemps. Cela constitua pour moi une éducation formidable ».
Alors que Patti était “à fond dedans” depuis le début, un garçon timide, inspiré par l’écoute des Beatles et des Rolling stones, passait des journées entières à apprendre « sans distinction et de manière systématique » tout ce qu’il pouvait à propos de la guitare. Tuck étudia un moment avec Tommy Crook, un guitariste inspiré par Chet Atkins, mais il apprit principalement en autodidacte. Il joua avec des groupes de garage rock ou au sein des big bands de l’école et passait son temps à apprendre des chansons d’artistes tels que Wes Montgomery, John Coltrane, Thelonious Monk « et d’une tripotée de pianiste » ou encore celles de guitaristes de blues, de rock, de R&B et de country comme B.B.King, Eric Gale et Odell Stokes. L’élément le plus important dans sa progression fut cependant « les nombreuses heures de pratique et d’expérimentation ».
Dans les années 1960, Tuck fut attiré par la scène de la côte ouest et, en 1970, il se lança dans des études de musicologie à l’université de Stanford. Entre les cours, il s’essaya au travail de studio. On lui offrit l’opportunité de devenir guitariste d’un programme télé, le «Sonny and Cher Comedy Hour », mais il décida de décliner cette offre. Il passa par la suite quatre années avec le GAP Band, obtenant ainsi son « diplôme de musique soul ». Parallèlement, il continua avec persévérance à étudier les enregistrements de guitaristes de tous styles, développant une inclinaison à jouer de la guitare comme s’il s’agissait de plusieurs instruments à la fois.
Des années durant, Tuck et Patti jouèrent dans une multiplicité de groupes de la baie de San Francisco sans jamais se croiser. La personnalité introspective et réservée de Tuck contrastait avec celle de Patti qui jouait avec tout ce que le coin comptait de musiciens talentueux. En 1978, Tuck était guitariste pour un groupe de reprise lorsque Patti déboula pour prendre part à une audition. « elle commença à chanter » se souvient Tuck, « et quelques secondes après, je savais que j’avais trouvé la partenaire musicale de ma vie ».
“Ce fut également immédiat pour moi”, nous dit Patti. «Je sus immédiatement qu’avec le groupe, ça n’allait pas le faire mais que j’allais leur voler le gars qui jouait de la guitare dans le coin ! ».Ils restèrent quelques mois avec le groupe et apprirent à se connaître en se rendant ensemble aux répétitions. Ils devinrent les meilleurs amis du monde et commencèrent à répéter avec d’autres musiciens.
Ils s’aperçurent bien vite qu’ils avaient dans leur répertoire des centaines de chansons en commun. Ils formèrent un duo guitare/voix. Bien que Joe Pass et Ella Fitzgerald représentaient pour eux une inspiration et un modèle, obtenir des concerts avec une telle formation leur demanda de la force de persuasion. Cependant, une fois engagés, les salles se remplissaient de fans fidèles. « Nous ne nous sommes jamais autant amusés ni n’avons ressenti une telle stimulation », se rappelle Tuck. « Un soir nous avons joué dans une salle et nous avons tout simplement oublié de prendre une pause ».
Depuis cette époque, le duo n’a lui non plus pas pris de pause. L’amitié et la collaboration artistique se transformèrent en amour et ils se marièrent en 1981. Leur carrière discographique pris son envol lorsqu’ils signèrent chez Windham Hill Jazz et sortirent en 1988 « Tears of Joy ». Cet album et plusieurs autres parus chez Windham Hill établirent solidement leur réputation et depuis lors, ils n’ont fait que renforcer leur carrière, leur collaboration musicale, leur technique et leur amour.
Un DVD live, Tuck & Patti Live in Holland, comprenant « We travel Round this Circle », un documentaire sur les à-côtés du concert, sortit en 2005.
Leur nouvel album s’appelle “I Remember You”. Qu’y a-t-il sur ce disque ? Des chansons d’amour bien sûr, tirées du “Great American Songbook”. « Ce sont des chansons magnifiques avec des paroles formidables » confie Patti « Elles parlent de l’amour sans détour, sans s’en excuser ».
“Etre comme dans un rêve en jouant chaque chanson”, nous dit Tuck” cela n’arrive pas à tout musicien mais c’est le cas pour nous”. Dans un sourire, Patti ajoute, “Vous savez, je pense que notre conversation pourrait durer la vie entière”.
Nouvel album pour l'automne 2012
I Remember You
Windham Hill/Legacy/2008
Pure Tuck & Patti
T&P Records/2006
Live In Holland, Special Edition DVD/CD set
T&P Records/2005
Live In Holland, DVD only
T&P Records/2005
A Gift of Love
T&P Records/2004
Chocolate Moment
Windham Hill Records/2002
As Time Goes By
Windham Hill/2002
Taking The Long Way Home
Windham Hill/2001
Paradise Found
Windham Hill Records/1998
The Best of Tuck & Patti
Epic Records/1997
Learning How To Fly
Windham Hill Jazz/1994
The Astounding Eyes of Rita
, an EMC album.
This year marks the tenth anniversary of the album. And the interest of the audience is
still there, as if it was the first year.
On tour 2019/2020
With:
Anouar Brahem: oud
Klaus Gesing: bass clarinet
Björn Meyer: bass
Khaled Yassine: darbouka, bendir
A delightful new assembled by Tunisian oud master Anouar Brahem.
The combination of the bass clarinet with the oud suggests a link to Anouar's
Thimar trio, but this East/West line-up often feels closer to the more
traditionally-inclined sounds of Barzakh or Conte de l'Incroyable Amour.
Klaus Gesing, from Norma Winstone's Trio, and Björn Meyer, from Nik Bärtsch's Ronin, are
both players with an affinity for musical sources beyond jazz, and they interact
persuasively inside Brahem's music.
A dance of dark, warm sounds, urged onward by the darbouka and frame drum of Lebanese
percussionist Khaled Yassine. The album is dedicated to the memory of Palestinian poet
Mahmoud Darwish.
Blue Maqams
, new album, October 13th 2017, ECM
With:
Anouar Brahem: oud
Dave Holland: doublebass
Jack DeJohnette: drums
Django Bates: piano
Prestigious European tours in April 2018 and March 2019
Uppsala, Konsert & Kongress (Sweden) | Berlin, Boulez Saal (Germany) | London, Barbican (England)
| Dublin, The National Concert Hall (Ireland) | Lyon, Auditorium (France)
| Anvers, De Roma (Belgium) | Luxembourg, Philharmonic (Luxembourg)
| Morges, Théâtre de Beausobre (Switzerland) | Köln, Kölner Philharmonic (Germany)
| Paris, Paris Philharmonic (France) | Blagnac, Odyssud (France) | Zurich, Tonhalle (Germany)
| Basel, Musical Theater (Switzerland) | Munich, Philharmoni (Germany) | Hamburg, Elbphilharmonic (Germany)
| Lisbon, Gulbenkian Música (Portugal) | Brussels, Palais des Beaux-Arts (Belgium)
Potential 2020/2021 tour with:
Anouar Brahem: oud
Dave Holland: doublebass
Django Bates: piano
Nasheet Waits: drums
In recent years Anouar Brahem has carried his ideas on marrying the formal sophistication
of Western chamber music and the richness of the age-old Arab musical tradition a long
way. But now, with Blue Maqams, he is taking up his fascination for jazz once again.
Here, we might say he picks up again where he left off twenty years ago with the album
Thimar. This time round, he planned another small group with some highly talented
jazzmen for his new recording to be made in New York in spring, 2017. In fact, this was to
be a delightful reunion including Dave Holland again, plus the jubilation and harmonic
sophistication of Django Bates on piano and the subtle rhythms of legendary drummer Jack
DeJohnette. Based on original compositions combining superb melodic refinement with a
deliberately simple formal organization to allow space and total freedom for the powerful
creative talent of whoever is improvising, Anouar Brahem develops a lyrical universe here
that is both utterly coherent in aesthetic terms, whilst offering a wide range of varying
moods. Showing his total commitment to rhythm as well as expression, he works simultaneously
on finely woven blends of timbre, the delicate balance of the dynamics between
instruments and the ever-richer passages constant interaction between these great
improvisers gives rise to.
In April 2018, a few months after the official release date of the album, the quartet
undertook a tour across Europe where they appeared in several large, prestigious concert
halls such as the Philharmonie de Paris, the Elbphilharmonie in Hamburg and the
Philharmonie in Munich.
Souvenance
, former album, January 2015, ECM
On tour 2019/2020
Music for oud
This project is performed in 2 formations:
- the quartet
with Anouar Brahem (oud), François Couturier (piano), Klaus Gesing (bass clarinet ), Björn Meyer (bass)
- the quartet plus a string orchestra of 20 musicians
Probably Anouar Brahem has never gone so far into the balance between formal elegance and
freedom of expression, lyricism and restraint, sensuality and asceticism, as he does here
with this new repertoire which seems to ideally synthesize almost fifteen years of his
personal and aesthetic quest for an authentic "common understanding" between Orient and
Occident. Leading a brand-new Quartet, Brahem here revisits every facet of a musical
universe that is at once melancholy and introspective in integrating his sensibilities and
instrumental language—undeniably anchored in the Arab tradition—with the Impressionist,
evanescent piano of colourist François Couturier, the pulsing sensuality of Björn Meyer's
electric bass, and the misty, dreamlike, Nordic romanticism from the bass clarinet of
Klaus Gesing.
As if to further emphasize the hybrid nature of his universe, here Brahem plunges his
quartet for the first time into the sound-fabric of arrangements that are both sumptuous
and minimalist, orchestrating a string-ensemble where the soloists (beginning with the
melodic enchantments of the oud) are presented in an organic, voluptuous setting which is
particularly stimulating. With ever more refinement in its melodic lines and at once
contemplative and subtly narrative in its developments, the music contained in
Souvenance possesses those qualities of self-evidence, naturalness and simplicity
which are the hallmarks of works of genuine inspiration.
Biography
Review
"Wildflower" - Live in Holland
"Out of the Night"- Live in Holland
Thank You